forget me today – toujours cette même expression, ce même regard, qui danse sur le visage de deirdre quand elle affronte son paternel. c’est comme un défi, une manière de montrer que même la plus petite, la plus fragile de la famille peut se rebeller quand elle le veut. en réalité, c’est la seule qui ose se dresser contre Cleon Monroe, le chef de la famille, son père. « Mademoiselle est de retour. » il a un ton sec, distant. Glacial. qui vous transperce de part en part. à côté de lui, Wane et Malcolm, assistent à la scène tout en ne faisant aucun bruit, avec des regard presque compatissants à l’égard de leur jeune sœur. elle le regarde fixement, le défiant du regard, essayant de rester forte face au corps imposant et musclé de son père ne pensant pas aux dégâts que ses poings pourraient faire à son corps. Elle détourna les yeux de l’homme pour les diriger vers ses frères ainés. Elle leur lance un ultime appel au secours avant que la bombe explose. Ils ne feront rien. « Je pars. » elle ne s’était pas rendue au domaine familial depuis quatre jours, restant avec son copain. Son ventre était légèrement arrondi et grossissait de puis en plus chaque jour. elle ne prenait pas ça comme une erreur, juste un évènement inattendu, elle allait le garder cet enfant, et l’élever seule si il le fallait, mais elle n’allait pas l’abandonner. jamais. « Tu n'auras plus à t'occuper de cette fille qui te pose trop de problème, en cloque à dix-sept piges, qui vient à peine de quitter le lycée qu'elle se fout déjà dans la merde. Je ne suis pas dans la merde. Je sais ce que je dois faire. Et ça commence par rassembler mes affaires et me tirer de ce trou à rats. » La main de Cleon part et vint frapper violemment la joue de Deirdre, pourtant elle ne vacille pas d’un cheveu. Sa joue la brulait, mais elle ne bougeait pas, restant parfaitement immobile. Elle redéposa le regard sur ses frères, qui ne montraient plus aucune compassion en son égard, même Malcolm restait inerte. Elle se retourna et claqua la porte derrière elle. Elle ne pouvait plus revenir en arrière.

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Des larmes lui coulaient doucement le long de ses joues quand il entra. Isaac. Isaac, son ex-mari, celui qui lui a brisé le cœur de tous les côtés, qui l'a secoué dans tous les sens. Comme toujours, il avait sa clope collée au bec et ce regard dont on ne pouvait se détacher. Elle l'avait aimé, avant, quand il n'était pas encore devenu cet homme violent et colérique envers sa femme. Avant. « je m'en vais. » Son expression ne changeait pas, lui restait calme, zen, sans état de colère.
Pourtant.
Isaac, c'est la colère et la vengeance.  
Mais Isaac, c'est aussi le charme, l'attirance.
Isaac, c'est toutes ces sensations mélangées à la fois, qui lui font perdre la tête à chaque fois que qu'elle le voit.
Mais ce soir-là, elle éprouvait tout autre chose.

Il la fixait, comme s'il essayait de discerner les secrets des plus intime et profonds de deirdre. Elle n'aimait pas ça, elle n'aimait pas ce jeu. Un jeu auquel il avait joué tant de fois, trop de fois. Elle n'en pouvait plus. C'était à son tour cette fois, et elle comptait bien gagner la partie. « j'emmène le gosse. » coup de massue. Deirdre la voyait bien, maintenant, cette flamme de colère briller dans les yeux de son ex-mari. Un feu violent, puissant, devant lequel elle aimait se confronter. Il avait beau la frapper, l'insulter, lui faire du mal, elle ne céderait pas, elle ne céderait plus devant lui. Pas cette fois. « tu peux pas me laisser en plan. » elle se retourna, comme la première fois, avec la main de l'enfant tenue dans la sienne. « Dei ! » et elle claqua la porte, avec une forte impression de déjà vu.